LE MARIAGE DES FILLETTES DANS LES PAYS ARABES : POURQUOI ET QUE FAIRE ?

Une tra­di­tion ancrée et ses con­séquences

Le mariage des fil­lettes est une pra­tique pro­fondé­ment enrac­inée dans de nom­breux pays arabes, sou­vent jus­ti­fiée par des raisons cul­turelles, économiques et sociales. Dans cer­taines régions, il est perçu comme une néces­sité pour assur­er la sécu­rité économique des familles et pro­téger les jeunes filles des dan­gers perçus.

Les raisons der­rière cette pra­tique

  1. Économiques : Dans de nom­breuses com­mu­nautés pau­vres, mari­er une fil­lette jeune est vu comme une solu­tion pour alléger le fardeau économique de la famille et amélior­er leur sit­u­a­tion finan­cière.
  2. Cul­turelles et tra­di­tion­nelles : Les tra­di­tions et les normes sociales jouent un rôle cru­cial dans le main­tien de cette pra­tique. Cer­taines familles croient que mari­er leurs fil­lettes tôt est une manière de préserv­er leur hon­neur et de les pro­téger.
  3. Légales et religieuses : Dans cer­tains pays, les lois et les inter­pré­ta­tions religieuses per­me­t­tent ou tolèrent le mariage des mineures, mal­gré les efforts de réformes et les con­tro­ver­s­es.

Les impacts sur les fil­lettes

Le mariage pré­coce a des con­séquences graves sur la san­té physique et men­tale des jeunes filles, ain­si que sur leur édu­ca­tion et leurs per­spec­tives d’avenir. Les fil­lettes mar­iées jeunes sont sou­vent con­traintes d’a­ban­don­ner l’é­cole, ce qui lim­ite leurs oppor­tu­nités de développe­ment per­son­nel et pro­fes­sion­nel.

Les dan­gers pour la san­té

  • Grossess­es pré­co­ces : Les jeunes filles ne sont pas physique­ment prêtes pour la mater­nité, ce qui entraîne des com­pli­ca­tions de san­té graves, voire mortelles.
  • Vio­lence domes­tique : Les mariages pré­co­ces aug­mentent les risques de vio­lence domes­tique et d’abus, affec­tant durable­ment la san­té men­tale des vic­times.

Que faire pour com­bat­tre cette pra­tique ?

Réformes légales et sen­si­bil­i­sa­tion

  1. Ren­forcer les lois : Il est cru­cial de met­tre en place et de faire respecter des lois inter­dis­ant le mariage des fil­lettes. Les réformes légales doivent être soutenues par des cam­pagnes de sen­si­bil­i­sa­tion pour chang­er les men­tal­ités et les tra­di­tions.
  2. Édu­ca­tion et autonomi­sa­tion : Pro­mou­voir l’é­d­u­ca­tion des fil­lettes et leur offrir des oppor­tu­nités économiques est essen­tiel pour réduire la dépen­dance économique des familles sur le mariage pré­coce.
  3. Sou­tien com­mu­nau­taire et inter­na­tion­al : Les efforts doivent inclure des pro­grammes de sou­tien com­mu­nau­taire et des parte­nar­i­ats avec des organ­i­sa­tions inter­na­tionales pour fournir des ressources et un sou­tien juridique aux fil­lettes à risque.

Une néces­sité ou une tra­di­tion salu­taire ?

Le mariage des fil­lettes dans les pays arabes ne peut être con­sid­éré ni comme une néces­sité ni comme une tra­di­tion salu­taire. Il s’ag­it d’une pra­tique nuis­i­ble qui vio­le les droits fon­da­men­taux des enfants et com­pro­met leur avenir. Les efforts pour l’éradi­quer doivent être soutenus par une volon­té poli­tique forte, des réformes légales, et une sen­si­bil­i­sa­tion accrue de la société pour pro­téger les jeunes filles et leur offrir un avenir meilleur.

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