À 39 ans, Prisca Thevenot cumule les casquettes de porte-parole du gouvernement, femme politique engagée et mère de deux enfants. Mais cette figure féminine au sommet de l’État n’hésite pas à aborder sans détour les réalités auxquelles les femmes sont confrontées, y compris dans leur intimité.
Le syndrome des ovaires polykystiques, un combat personnel
Dans une vidéo publiée sur son compte X le 12 mai, Prisca Thevenot a révélé souffrir du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), une maladie hormonale impactant la fertilité féminine. Un mal dont elle a longtemps cru qu’il l’empêcherait d’avoir des enfants.“J’ai deux garçons en bonne santé, mais pendant longtemps, j’ai cru que cela ne serait pas possible parce que j’ai ce qu’on appelle le SOPK qui est une des causes d’infertilité”, a‑t-elle confié avec une franchise rare pour une personnalité publique.En brisant ce tabou, la porte-parole souhaite encourager les femmes à ne pas rester silencieuses sur ces problématiques trop souvent tues.
Une voix pour les femmes au plus haut sommet
Cette prise de parole s’inscrit dans la lignée des récents engagements du président Macron pour améliorer la prise en charge de l’infertilité, de la dépression post-partum et plus largement de la santé des femmes.Prisca Thevenot appelle ainsi à aller “plus loin sur la prévention, le parcours patient et la recherche” dans ces domaines essentiels mais longtemps négligés. Une voix de femme au pouvoir pour porter les combats de toutes les femmes.
Féminité assumée et rôle de mère
Mais au-delà de son engagement politique, c’est aussi sa propre féminité que Prisca Thevenot revendique haut et fort. Mère de deux garçons malgré le SOPK, elle prouve qu’il est possible d’allier vie familiale, maternité et carrière au plus haut niveau.Une image forte d’une femme épanouie dans ses multiples rôles, à contre-courant des stéréotypes réducteurs. Un modèle d’émancipation féminine à la fois intime et publique.En abordant avec authenticité les réalités physiologiques féminines, Prisca Thevenot bouscule les codes. Elle affirme que la féminité, la maternité et le pouvoir ne sont pas antinomiques, mais peuvent au contraire se nourrir mutuellement.