Dona Beatriz : Héroïne du Kongo, 1684 — 1706

Kim­pa Vita, égale­ment con­nue sous le nom de Dona Beat­riz, naît en 1684 dans la noblesse du roy­aume du Kon­go. En 1704, sa vie prend un tour­nant majeur lorsqu’elle tombe malade, pré­ten­dant être pos­sédée par l’e­sprit de saint Antoine.

La Vision d’une Recon­struc­tion

Au début du 18ème siè­cle, le Kon­go est en proie à des guer­res civiles, et São Sal­vador, sa cap­i­tale his­torique, est aban­don­née avec l’ar­rivée des Por­tu­gais en 1482. Dona Beat­riz, inspirée par sa pré­ten­due pos­ses­sion divine, appelle à la recon­struc­tion du roy­aume et à l’é­man­ci­pa­tion du peu­ple face à la coloni­sa­tion por­tu­gaise.

Engagée dans une guéril­la politi­co-religieuse, Dona Beat­riz se bat pour l’indépen­dance du Kon­go. Ses actions courageuses attirent l’at­ten­tion, et elle devient une fig­ure emblé­ma­tique de la résis­tance con­tre les colonisa­teurs por­tu­gais.

Cap­tiv­ité et Sac­ri­fice

En 1706, alors que la ten­sion atteint son parox­ysme, Dona Beat­riz est cap­turée par le roi Pedro II. Accusée d’hérésie, elle est brûlée sur ordre des moines capucins. Son sac­ri­fice mar­que un chapitre douloureux, mais héroïque, de l’his­toire du Kon­go.

Bien que son exis­tence ait été brève, l’héritage de Dona Beat­riz per­dure. Aujour­d’hui, elle est encore vénérée dans plusieurs peu­ples Kon­go, notam­ment au Con­go RDC, au Con­go-Braz­zav­ille et en Ango­la. Son impact est égale­ment ressen­ti dans cer­taines reli­gions locales, telle que le kim­ban­guisme.

Dona Beat­riz demeure un sym­bole de résis­tance et de lutte pour l’indépen­dance du Roy­aume Kon­go. Son his­toire est gravée dans la mémoire col­lec­tive de ceux qui aspirent à la lib­erté.

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