Semaine d’actions contre les mutilations génitales féminines (MGF) en Côte d’Ivoire

La troisième édi­tion de la semaine d’ac­tions con­tre les muti­la­tions géni­tales féminines (MGF) en Côte d’Ivoire se déroule du 5 au 11 févri­er 2024. À l’oc­ca­sion de cette journée inter­na­tionale de tolérance zéro à l’é­gard des Muti­la­tions Géni­tales Féminines (MGF) qui a lieu chaque année le 6 févri­er, l’ONG Les Orchidées Rouges et ses parte­naires met­tent en œuvre des actions d’in­for­ma­tion, de sen­si­bil­i­sa­tion et de préven­tion des MGF en Côte d’Ivoire, tout en mobil­isant les acteurs engagés sur cette thé­ma­tique.

Infor­ma­tion et sen­si­bil­i­sa­tion

Gli Seuhamin, en charge de la mis­sion Les Orchidées Rouges, s’ex­p­ri­mant au nom de la prési­dente-fon­da­trice de l’ONG, a dressé le con­texte pour expli­quer l’im­por­tance de la tenue de ces 7 jours d’ac­tivisme sur le thème de la “tolérance zéro” envers les auteurs de tels actes.

Selon elle, “cette semaine d’ac­tivisme per­me­t­tra la mise en place d’ac­tions au niveau nation­al et inter­na­tion­al pour éval­uer les mesures pris­es par les gou­verne­ments et pour apporter un sou­tien glob­al à la recon­struc­tion physique et psy­chologique des sur­vivantes des MGF”.

Mme Kakpo­tia, bien que loin du ter­rain pour­suit son com­bat et assure son engage­ment sans faille face à toutes les MGF.

“Nous nous enga­geons à organ­is­er des cam­pagnes de sen­si­bil­i­sa­tion pour informer davan­tage la pop­u­la­tion et les autorités sur les enjeux de notre lutte acharnée con­tre les muti­la­tions géni­tales féminines. Nous met­trons l’ac­cent sur le slo­gan “zéro tolérance envers les auteurs de telles pra­tiques”, a souligné la direc­trice de l’ONG Les Orchidées Rouges.”

Impli­ca­tion des jeunes et des sur­vivantes

Pour obtenir des résul­tats opti­maux, l’ONG implique un cer­tain nom­bre de per­son­nes pour men­er la lutte et assur­er que cha­cun se sente con­cerné par cette cause. Des pro­fes­sion­nels, des ambas­sadrices et des mil­i­tants for­més par l’ONG Les Orchidées Rouges ani­ment, en col­lab­o­ra­tion avec d’autres organ­i­sa­tions, des ate­liers de sen­si­bil­i­sa­tion sur les muti­la­tions géni­tales féminines (MGF) pour sen­si­bilis­er les com­mu­nautés, les femmes, les hommes et les jeunes sur les con­séquences néfastes des MGF. Ils met­tent égale­ment l’ac­cent sur l’im­por­tance de l’en­gage­ment des jeunes aux côtés des sur­vivantes et sur l’im­pli­ca­tion active des sur­vivantes dans un proces­sus de recon­struc­tion physique et psy­chologique, co-con­stru­it pour un accom­pa­g­ne­ment glob­al.

Straté­gies pour l’an­née 2024

En col­lab­o­ra­tion avec son parte­naire sur le ter­rain, la fon­da­tion Djigui, l’ONG a lors d’une con­férence de presse le 5 févri­er dernier, présen­té ses straté­gies pour l’an­née 2024 à tra­vers un pro­gramme d’ac­tiv­ités per­son­nal­isé qui cou­vri­ra l’ensem­ble du ter­ri­toire ivoirien.

Après avoir éval­ué la sit­u­a­tion, il est clair qu’il reste encore beau­coup à faire pour que les dif­férentes com­mu­nautés aban­don­nent cette pra­tique qui com­porte plus d’in­con­vénients que d’a­van­tages. Il appa­raît que les exciseuses ont mod­i­fié leurs tech­niques pour con­tourn­er les lois et éviter les mesures pris­es par les autorités admin­is­tra­tives. 36% des vic­times ont entre 0 et 15 ans, ce qui sig­ni­fie que même les bébés de 6 mois ne sont pas épargnés.

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