Introduction
Claude François, surnommé « Cloclo », demeure plus de quarante ans après sa disparition une figure incontournable de la culture populaire française. Chanteur, danseur, producteur, entrepreneur, il a marqué les années 1960 et 1970 par son énergie, son perfectionnisme et son rapport unique à la scène… mais aussi par sa relation passionnelle avec les femmes. Derrière les strass, les paillettes et les tubes inoubliables, Cloclo fut un homme complexe, entier, dont la vie privée a nourri la légende. Plongée dans le parcours d’un artiste qui a su incarner, célébrer et parfois troubler la féminité.
Les racines d’un charmeur : enfance et influences
Né le 1er février 1939 à Ismaïlia, en Égypte, Claude François grandit au bord du canal de Suez, dans une famille cosmopolite : son père, Aimé, est français, sa mère, Lucia, d’origine italienne. Cette enfance méditerranéenne, baignée de soleil, de rythmes orientaux et d’une certaine douceur de vivre, marque profondément l’artiste. Il en gardera la nostalgie toute sa vie, ainsi qu’un tempérament passionné, entier, parfois explosif, comme il l’avouera lui-même : « J’ai du caractère, je suis entier, extrémiste, sentimental, passionné… je m’emporte, j’explose et je me calme en trois secondes, mais c’est un défaut qui traduit mon tempérament de méridional et mes qualités passionnelles ».
La famille François quitte l’Égypte en 1956, chassée par la crise du canal de Suez. En France, le jeune Claude, qui rêve déjà de musique, doit d’abord travailler pour subvenir aux besoins des siens. Il commence comme employé de banque, mais la scène l’attire irrésistiblement. C’est à Monte-Carlo, où il est batteur dans un orchestre, qu’il se fait remarquer en remplaçant au pied levé un chanteur malade. Un talent est né.
L’ascension fulgurante d’une idole
À Paris, Claude François multiplie les petits boulots avant de signer chez Fontana. En 1962, il connaît son premier succès avec « Belles ! Belles ! Belles ! », adaptation d’un tube américain. Sa carrière décolle : il enchaîne les passages télé, les concerts, et devient rapidement l’idole d’une génération.
Ses tubes – « Cette année-là », « Le Lundi au soleil », « Le téléphone pleure », « Magnolias for Ever », « Alexandrie Alexandra », « Comme d’habitude » (devenu « My Way » grâce à Frank Sinatra) – traversent les décennies et restent dans toutes les mémoires. Mais Claude François n’est pas qu’un chanteur : il est aussi un showman, un perfectionniste qui révolutionne la scène française. Il introduit les célèbres Clodettes, danseuses synchronisées, et impose des chorégraphies millimétrées, une première en France.

Le rapport aux femmes : admiration, inspiration, séduction
Les femmes, source d’inspiration et de force
Claude François a toujours revendiqué son admiration pour les femmes. Elles sont au cœur de ses chansons, de ses spectacles, de sa vie. Ses textes parlent d’amour, de rupture, de passion, de regrets, de nostalgie – des thèmes universels, mais toujours portés par une sensibilité très féminine. Il célèbre la beauté, la force, la fragilité et l’indépendance des femmes, bien avant que ces sujets ne deviennent des thèmes majeurs de la pop culture.
Les Clodettes, symbole de l’émancipation… et de la fascination
En introduisant les Clodettes, Claude François ne se contente pas de créer un effet de mode : il offre à des jeunes femmes la possibilité de briller sur scène, d’exister par la danse, la grâce, l’énergie. Les Clodettes deviennent un phénomène, un modèle pour des générations de spectatrices. Mais elles sont aussi le reflet de l’exigence de Cloclo, qui veille à chaque détail, du costume à la chorégraphie.
Un séducteur passionné, parfois tourmenté
La vie amoureuse de Claude François est aussi romanesque que ses chansons. Il multiplie les conquêtes, vit des histoires intenses, souvent tumultueuses. Parmi les femmes qui ont compté : Janet Woollacott, sa première épouse, qui le quitte pour Gilbert Bécaud ; Isabelle Forêt, la mère de ses deux fils ; Sofia Kiukkonen, la dernière compagne de sa vie. Il aura aussi des liaisons avec des célébrités comme France Gall et d’autres anonymes, toutes marquées par la passion et parfois la douleur de la séparation125.
Cloclo était un homme exigeant, parfois possessif, mais aussi généreux et attentionné. Il savait faire sentir à chaque femme qu’elle était unique. Son charisme, son regard bleu, son énergie sur scène et en privé ont fait de lui un séducteur irrésistible, mais aussi un homme souvent tourmenté par la peur de l’abandon et le besoin d’être aimé5.
L’homme d’affaires et le créateur
Claude François ne se contente pas de séduire sur scène : il est aussi un entrepreneur visionnaire. Il fonde le magazine « Podium », lance une agence de mannequins (« Girl’s Models »), une revue de charme (« Absolu ») et même sa propre marque de parfum (« Eau noire »). Il contrôle tous les aspects de sa carrière, de la production à la promotion, et inspire de nombreux artistes par son sens du business et de l’innovation.
Un perfectionniste à l’extrême
Sur scène, Claude François est un bourreau de travail. Il répète inlassablement, exige la perfection de ses musiciens, de ses danseuses, de lui-même. Rien n’est laissé au hasard : costumes, lumières, chorégraphies, tout doit être impeccable. Cette rigueur, parfois difficile à vivre pour son entourage, est aussi la clé de son succès. Il impose un rythme effréné à ses équipes, mais sait aussi récompenser le talent et la fidélité5.
L’héritage musical et culturel
Claude François a vendu près de 70 millions de disques, donné plus de 1 100 concerts et marqué la chanson française par son style unique8. Son influence dépasse largement l’Hexagone, notamment grâce à « Comme d’habitude », reprise par Frank Sinatra, Elvis Presley, Paul Anka, et des dizaines d’artistes internationaux sous le titre « My Way »124.
Ses chansons restent omniprésentes dans les karaokés, les mariages, les émissions de télévision et les playlists familiales. Il est l’icône absolue du dance-floor, du show à la française, du spectacle total8.
La mort tragique d’un mythe
Le 11 mars 1978, Claude François meurt accidentellement, électrocuté dans sa salle de bain alors qu’il tente de redresser une applique défectueuse. Il n’a que 39 ans. Sa disparition bouleverse la France entière : des milliers de fans lui rendent hommage, et son aura ne cesse de grandir depuis24.
Claude François et les femmes d’aujourd’hui
Plus qu’un simple séducteur, Claude François a su incarner les aspirations, les rêves et parfois les contradictions des femmes de son époque. Il a contribué à leur donner une place sur scène, à les célébrer dans ses chansons, à leur offrir des modèles d’émancipation et de liberté. Son image, parfois critiquée pour son perfectionnisme ou son rapport exigeant aux femmes, reste celle d’un homme profondément attaché à la féminité, à la beauté et à la passion
Témoignages et regards croisés
« Claude avait ce don rare de faire sentir chaque femme unique et désirée. Il était exigeant mais savait aussi être généreux et attentionné », confie une ancienne Clodette.
« Ses chansons m’ont accompagnée toute ma vie. Elles parlent d’amour, de doutes, de rêves, de tout ce qui fait la vie d’une femme », explique Anne, fan de la première heure.
Conclusion
Claude François reste, plus de quarante ans après sa disparition, un mythe vivant. Son rapport aux femmes, fait d’admiration, de passion et parfois de tourments, a nourri une œuvre immense et une légende qui ne cesse de fasciner. Séducteur, créateur, entrepreneur, perfectionniste, il a su capter l’esprit de son temps et offrir aux femmes – et à tous – des chansons, des spectacles et une énergie qui traversent les générations. Cloclo, l’homme qui aimait les femmes, continue d’inspirer, de faire danser et de faire rêver.