“J’aime mon frère et il m’aime, sommes-nous fous ?”

Mar­ta, 19 ans, nous livre un témoignage boulever­sant depuis Maputo, la cap­i­tale du Mozam­bique. Son his­toire d’amour inter­dite avec son frère aîné Paulo, 23 ans, défie les tabous les plus pro­fonds de la société mozam­bi­caine.

“Tout a com­mencé il y a deux ans”, con­fie Mar­ta. “Paulo est revenu à la mai­son après ses études. Nous avons tou­jours été proches, mais cette fois-ci, c’é­tait dif­férent. Nos regards, nos gestes… Tout a changé.”

Leur rela­tion s’est rapi­de­ment trans­for­mée en une pas­sion dévo­rante. “Nous savions que c’é­tait mal”, pour­suit Mar­ta, “mais nous ne pou­vions pas lut­ter con­tre nos sen­ti­ments.”

Lorsque leur famille a décou­vert leur liai­son, la réac­tion a été vio­lente. “Nos par­ents nous ont reniés. Notre oncle a men­acé de nous dénon­cer aux autorités”, se sou­vient Mar­ta, les larmes aux yeux.

Dans un pays où les tra­di­tions restent fortes, l’inces­te est con­sid­éré comme un crime impar­donnable. “Nous risquons la prison, voire pire”, explique Paulo. “Cer­tains pensent que nous sommes pos­sédés par des esprits malé­fiques.”

Le cou­ple a fui Maputo pour se réfugi­er dans une petite ville côtière. Mais leur secret les ronge. “Nous vivons dans la peur con­stante d’être décou­verts”, avoue Mar­ta.

Leur sit­u­a­tion s’est encore com­pliquée récem­ment. “Je suis enceinte”, révèle Mar­ta. “Nous sommes ter­ri­fiés à l’idée des con­séquences pour notre enfant.”

Le tabou de l’inces­te est pro­fondé­ment ancré dans la cul­ture mozam­bi­caine. Selon l’an­thro­po­logue Maria Fer­nan­da, “l’inces­te est vu comme une men­ace pour l’or­dre social et famil­ial. Dans cer­taines régions rurales, il peut même être puni de mort.”

Le cou­ple est con­scient des risques géné­tiques liés à leur union. “Nous avons con­sulté un médecin en secret”, explique Paulo. “Il nous a par­lé des risques de mal­for­ma­tions et de mal­adies géné­tiques.”

Mal­gré tout, Mar­ta et Paulo refusent d’a­ban­don­ner leur amour. “Nous savons que c’est mal aux yeux de la société”, dit Mar­ta, “mais notre amour est pur et sincère. Sommes-nous vrai­ment fous d’aimer ?”

Leur his­toire soulève des ques­tions com­plex­es sur la nature de l’amour, les lim­ites imposées par la société et le poids des tra­di­tions. Dans un pays en pleine muta­tion comme le Mozam­bique, le cas de Mar­ta et Paulo met en lumière les ten­sions entre moder­nité et tra­di­tions.

Réponse :

Chère Mar­ta,

Votre sit­u­a­tion est extrême­ment déli­cate et dan­gereuse. L’amour que vous ressen­tez pour votre frère, bien que sincère, est con­sid­éré comme tabou et illé­gal dans la plu­part des sociétés, y com­pris au Mozam­bique.

Il est impor­tant de com­pren­dre que ces inter­dits exis­tent pour des raisons à la fois sociales et biologiques. Les risques géné­tiques pour votre enfant à naître sont réels et ne doivent pas être nég­ligés.

Je vous recom­mande vive­ment de con­sul­ter un pro­fes­sion­nel de san­té men­tale qui pour­ra vous aider, vous et votre frère, à com­pren­dre l’o­rig­ine de vos sen­ti­ments et à trou­ver un moyen de les gér­er de manière saine.

Votre sécu­rité est pri­mor­diale. Compte tenu des risques que vous encourez, il serait sage d’en­vis­ager de vous sépar­er et de chercher de l’aide auprès d’or­gan­i­sa­tions de défense des droits humains qui pour­raient vous pro­téger.

Prenez soin de vous et de votre enfant à naître. N’hésitez pas à chercher du sou­tien psy­chologique et médi­cal. BOBEA MAGAZINE

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