L’égalité salariale, un combat toujours d’actualité en 2025

En 2025, mal­gré des décen­nies de lutte et de lég­is­la­tion, l’é­gal­ité salar­i­ale entre hommes et femmes reste un objec­tif à attein­dre dans de nom­breux pays. Cette per­sis­tance des écarts de rémunéra­tion soulève des ques­tions sur l’ef­fi­cac­ité des poli­tiques mis­es en place et sur les obsta­cles struc­turels qui per­durent dans nos sociétés.

Selon les dernières sta­tis­tiques de l’Or­gan­i­sa­tion Inter­na­tionale du Tra­vail (OIT), l’é­cart salar­i­al moyen entre hommes et femmes à l’échelle mon­di­ale s’élève encore à 18% en 2025. Bien que ce chiffre représente une amélio­ra­tion par rap­port aux 23% enreg­istrés en 2015, il mon­tre que le chemin vers l’é­gal­ité reste long.

Les caus­es de ces iné­gal­ités sont mul­ti­ples et com­plex­es. La dis­crim­i­na­tion directe, bien qu’il­lé­gale dans la plu­part des pays, per­siste dans cer­tains secteurs. Mais ce sont surtout les formes indi­rectes de dis­crim­i­na­tion qui con­tribuent le plus à main­tenir cet écart.

Le “pla­fond de verre”, cette bar­rière invis­i­ble qui empêche les femmes d’ac­céder aux postes les plus élevés, reste une réal­ité dans de nom­breuses entre­pris­es. Mal­gré une aug­men­ta­tion du nom­bre de femmes dans les con­seils d’ad­min­is­tra­tion, elles restent sous-représen­tées dans les postes de direc­tion les mieux rémunérés.

La ségré­ga­tion pro­fes­sion­nelle est un autre fac­teur majeur. Les femmes sont sur­représen­tées dans des secteurs tra­di­tion­nelle­ment moins val­orisés et moins bien rémunérés, comme l’é­d­u­ca­tion, les soins ou le tra­vail social. À l’in­verse, elles restent minori­taires dans les domaines tech­nologiques et sci­en­tifiques, générale­ment mieux payés.

La “pénal­ité de la mater­nité” con­tin­ue égale­ment de peser sur les car­rières féminines. Les inter­rup­tions de car­rière liées à la mater­nité, le tra­vail à temps par­tiel pour s’oc­cu­per des enfants, ou sim­ple­ment la per­cep­tion que les mères sont moins disponibles pour leur tra­vail, ont un impact négatif sur les salaires et l’évo­lu­tion pro­fes­sion­nelle des femmes.

Face à ces défis, de nou­velles approches émer­gent. La trans­parence salar­i­ale, ren­due oblig­a­toire dans cer­tains pays, per­met de met­tre en lumière les écarts et de faciliter leur cor­rec­tion. Des entre­pris­es pio­nnières met­tent en place des audits réguliers de leurs pra­tiques salar­i­ales et des pro­grammes de men­torat pour favoris­er l’as­cen­sion des femmes aux postes de direc­tion.

L’in­tel­li­gence arti­fi­cielle est égale­ment mise à con­tri­bu­tion pour détecter les biais incon­scients dans les proces­sus de recrute­ment et de pro­mo­tion. Des algo­rithmes spé­ciale­ment conçus analy­sent les déci­sions de ressources humaines pour iden­ti­fi­er et cor­riger les iné­gal­ités sys­témiques.

Les poli­tiques publiques évolu­ent égale­ment. Cer­tains pays expéri­mentent des quo­tas plus stricts pour la représen­ta­tion des femmes dans les con­seils d’ad­min­is­tra­tion. D’autres met­tent en place des inci­ta­tions fis­cales pour les entre­pris­es qui atteignent des objec­tifs d’é­gal­ité salar­i­ale.

L’é­d­u­ca­tion joue un rôle cru­cial dans la lutte con­tre les stéréo­types de genre qui con­tribuent aux iné­gal­ités salar­i­ales. Des pro­grammes sont mis en place dès l’é­cole pri­maire pour encour­ager les filles à s’ori­en­ter vers des fil­ières sci­en­tifiques et tech­nologiques.

Mal­gré ces efforts, des défis per­sis­tent. La crise économique liée à la pandémie de COVID-19 a eu un impact dis­pro­por­tion­né sur l’emploi féminin, menaçant de creuser à nou­veau les écarts. La dig­i­tal­i­sa­tion de l’é­conomie, si elle n’est pas gérée de manière inclu­sive, risque égale­ment d’ex­ac­er­ber les iné­gal­ités exis­tantes.

En con­clu­sion, bien que des pro­grès aient été réal­isés, l’é­gal­ité salar­i­ale reste un objec­tif à attein­dre en 2025. Elle néces­site une approche glob­ale, com­bi­nant lég­is­la­tion, change­ment des men­tal­ités et trans­for­ma­tion des pra­tiques en entre­prise. C’est un com­bat qui con­cerne l’ensem­ble de la société, hommes et femmes con­fon­dus, pour con­stru­ire un monde du tra­vail plus juste et équitable.

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