Bobea vous présente : Mme Ben Ali, l’épouse de l’ancien chef d’État de la Tunisie
Leïla Ben Ali, née Leïla Trabelsi, a marqué l’histoire de la Tunisie en tant qu’épouse de Zine el-Abidine Ben Ali, président de la République tunisienne de 1987 à 2011. Son parcours, de simple coiffeuse à Première Dame, illustre une ascension fulgurante qui a profondément influencé la politique et l’économie du pays.
Les fastes du pouvoir
Durant le règne de son mari, Leïla Ben Ali a cultivé une image de femme puissante et influente. Elle s’est entourée d’un luxe ostentatoire, organisant des réceptions somptueuses et arborant des tenues et des bijoux d’une valeur considérable. Cette démonstration de richesse contrastait fortement avec la situation économique difficile de nombreux Tunisiens.
Une princesse qui gouverne par son mari
Leïla Ben Ali a rapidement dépassé le rôle traditionnel de Première Dame pour devenir une figure centrale du pouvoir tunisien. Elle aurait exercé une influence considérable sur les décisions politiques et économiques de son mari, au point d’être surnommée par certaines “la Régente de Carthage”. Son implication dans les affaires de l’État a suscité de nombreuses critiques et alimenté le mécontentement populaire.
Leur rôle dans les marchés de la chose d’État
Le couple Ben Ali a été accusé d’avoir mis en place un système de corruption et de népotisme à grande échelle. Leïla et sa famille, surnommés “le clan Trabelsi”, bénéficieraient de nombreux avantages économiques, s’appropriant des parties importantes dans des entreprises stratégiques et obtenant des marchés publics lucratifs. Cette mainmise sur l’économie tunisienne a contribué à l’enrichissement personnel du couple présidentiel et de leur entourage.
La fin du pouvoir
Le règne de Ben Ali a pris fin brutalement en janvier 2011, lors de la révolution tunisienne qui a marqué le début du Printemps arabe. Face à la pression populaire et aux manifestations massives, le couple présidentiel a été contraint de fuir le pays, mettant fin à 23 ans de pouvoir autoritaire.
L’exil et la vie d’après
Depuis leur fuite, Leïla et Zine el-Abidine Ben Ali ont trouvé refuge en Arabie Saoudite. Leur vie en exil reste relativement discrète, mais marquée par des procédures judiciaires en Tunisie, où ils ont été condamnés pour contumace pour corruption et détournement de fonds publics. La justice tunisienne et internationale continue de chercher à récupérer les avoirs supposément détournés par le couple et leur entourage.En conclusion, le parcours de Leïla Ben Ali illustre les dérives potentielles du pouvoir et l’impact dévastateur de la corruption sur un pays. Son histoire reste un symbole fort des excès qui ont conduit à la révolution tunisienne et aux bouleversements politiques dans le monde arabe