Ruth Westheimer : la fin d’une époque pour la sexologie grand public

Ruth Wes­t­heimer, con­nue sous le nom de “Dr. Ruth”, s’est éteinte à l’âge de 96 ans à Man­hat­tan. Cette sex­o­logue pio­nnière a mar­qué plusieurs généra­tions par son approche franche et sans tabou de la sex­u­al­ité.

Une vie aux mul­ti­ples facettesNée en 1928 en Bav­ière, Ruth Wes­t­heimer a con­nu une vie extra­or­di­naire :

  • Sur­vivante de l’Holo­causte, ayant per­du ses par­ents
  • Sniper dans une organ­i­sa­tion para­mil­i­taire juive avant la créa­tion d’Is­raël
  • Étu­di­ante à la Sor­bonne à Paris
  • Femme de ménage à New York avant d’obtenir son doc­tor­at à Colum­bia

Une pio­nnière de l’é­d­u­ca­tion sex­uelle médi­a­tique

Dans les années 1980, le “Dr. Ruth” devient un phénomène cul­turel grâce à :

  • Son émis­sion radio pio­nnière à New York
  • Ses appari­tions télévisées
  • La pub­li­ca­tion d’une quar­an­taine de livres
  • Ses inter­ven­tions dans des films et séries

Un franc-par­ler révo­lu­tion­naire

Mal­gré sa petite taille (1m40) et son apparence mater­nelle, Ruth Wes­t­heimer abor­dait sans détour des sujets alors tabous :

  • L’or­gasme féminin
  • La mas­tur­ba­tion
  • L’ho­mo­sex­u­al­ité
  • Le con­sen­te­ment

Un héritage dans un monde en muta­tion

Le décès de Ruth Wes­t­heimer mar­que la fin d’une époque. Son approche directe et par­fois humoris­tique de la sex­u­al­ité con­traste avec les dis­cus­sions actuelles, plus axées sur les ques­tions de con­sen­te­ment et de respect mutuel dans le sil­lage du mou­ve­ment #MeToo.Bien que cer­tains de ses con­seils puis­sent paraître datés aujour­d’hui, Ruth Wes­t­heimer a indé­ni­able­ment con­tribué à ouvrir le dia­logue sur la sex­u­al­ité dans les médias grand pub­lic, pavant la voie à une dis­cus­sion plus ouverte et infor­mée sur ces sujets essen­tiels.

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