Témoignage de Mariama : La solitude d’une jeune femme en quête d’amour

Je m’ap­pelle Maria­ma, j’ai 27 ans et je suis française d’o­rig­ine togo­laise. Née à Toulouse, je vis aujour­d’hui en province, près de Vier­zon. Je souhaite partager mon expéri­ence de femme céli­bataire en France.

En tant que femme de couleur ayant fait des études supérieures, je me sens sou­vent isolée. Après avoir obtenu mon diplôme d’ingénieure infor­ma­tique, j’ai été affec­tée dans une entre­prise au cen­tre de la France. Mais ici, à Vier­zon, je me sens cloîtrée et seule.

À bien­tôt 30 ans, je ressens le poids de l’âge et la pres­sion sociale. Les soirées et les nuits sont par­ti­c­ulière­ment dif­fi­ciles. Je n’ai pas eu de rela­tion intime depuis 7 ans, ce qui me fait par­fois pleur­er de frus­tra­tion et de soli­tude.

J’ai l’im­pres­sion que les hommes en Europe ne me voient pas comme une poten­tielle épouse. Nos rela­tions restent sou­vent ami­cales, sans aller plus loin. De plus, avec la mon­tée de l’ho­mo­sex­u­al­ité et les craintes liées au mou­ve­ment #MeToo, j’ai l’im­pres­sion que les hommes hési­tent davan­tage à abor­der les femmes.

Bien que j’aime la France, je com­mence à envis­ager un retour en Afrique pour trou­ver un mari. Je me sens dés­espérée et triste, surtout à l’ap­proche de mon anniver­saire que je passerai prob­a­ble­ment seule, encore une fois.

Je me demande quelle solu­tion hon­nête s’of­fre à une fille de bonne famille comme moi, qui souhaite sim­ple­ment fonder sa pro­pre famille. L’Eu­rope offre certes de belles oppor­tu­nités pro­fes­sion­nelles, mais pour vivre pleine­ment ma vie de femme, je com­mence à penser que ce n’est peut-être pas l’en­droit idéal.

Maria­ma, une fille douce en quête d’amour

La Réponse de Bobea à Maria­ma

La dif­fi­culté de trou­ver l’amour en province

Il est vrai que la vie en province, surtout dans des villes de taille moyenne comme Vier­zon, peut s’avér­er plus dif­fi­cile pour nouer des rela­tions amoureuses, par­ti­c­ulière­ment pour une jeune femme diplômée et ambitieuse. Le bassin de pop­u­la­tion plus restreint et par­fois un cer­tain con­ser­vatisme ambiant peu­vent lim­iter les oppor­tu­nités de ren­con­tres.

Le poids des attentes cul­turelles

Votre par­cours de réus­site pro­fes­sion­nelle, bien qu’ad­mirable, peut par­fois entr­er en con­flit avec cer­taines attentes tra­di­tion­nelles con­cer­nant le rôle des femmes. Ce décalage peut com­pli­quer la recherche d’un parte­naire qui partage vos valeurs et ambi­tions.

L’im­pact du mou­ve­ment #MeToo

Le mou­ve­ment #MeToo a certes per­mis de libér­er la parole sur les vio­lences sex­uelles, mais il a aus­si pu créer une cer­taine appréhen­sion chez cer­tains hommes dans leurs approches rela­tion­nelles. Cepen­dant, il est impor­tant de not­er que ce mou­ve­ment vise avant tout à pro­mou­voir des rela­tions plus saines et respectueuses.

La ques­tion de l’ho­mo­sex­u­al­ité

L’ac­cep­ta­tion crois­sante de l’ho­mo­sex­u­al­ité dans notre société est un pro­grès en ter­mes de droits humains. Elle ne devrait pas être perçue comme une men­ace pour les rela­tions hétéro­sex­uelles, mais plutôt comme une ouver­ture vers plus de diver­sité et d’ac­cep­ta­tion.

Des pistes de réflex­ion

1. Élargir votre cer­cle social : Par­ticipez à des activ­ités de groupe, des asso­ci­a­tions ou des événe­ments cul­turels pour ren­con­tr­er de nou­velles per­son­nes.
2. Envis­ager la mobil­ité : Si pos­si­ble, con­sid­érez un change­ment de ville ou des déplace­ments réguliers vers des zones urbaines plus peu­plées.
3. Utilis­er les réseaux soci­aux et les appli­ca­tions de ren­con­tre avec dis­cerne­ment : Elles peu­vent être un moyen de faire des ren­con­tres tout en restant pru­dente.
4. Cul­tiv­er votre épanouisse­ment per­son­nel : Con­cen­trez-vous sur vos pas­sions et votre développe­ment per­son­nel, l’amour vien­dra sou­vent de manière inat­ten­due.
5. Garder l’e­sprit ouvert : Ne vous fer­mez pas à des ren­con­tres qui pour­raient sor­tir de vos critères habituels.

Votre désir de fonder une famille est légitime, mais n’ou­bliez pas que chaque par­cours de vie est unique. À 27 ans, vous avez encore de nom­breuses oppor­tu­nités devant vous. Prenez le temps de vous épanouir et restez ouverte aux pos­si­bil­ités que la vie peut vous offrir, que ce soit en France ou ailleurs. Courage, Maria­ma. Votre sincérité et votre réflex­ion sont touchantes, et nul doute qu’elles sauront touch­er le cœur de la bonne per­son­ne le moment venu.

La rédac­tion de Bobea.net