Femmes de Légende : Joséphine Baker, Première Star Noire d’Origine Américaine, « Prête à Donner sa Vie » pour la France

Une Star au Ser­vice de la Résis­tance

Joséphine Bak­er, pre­mière femme noire à entr­er au Pan­théon, n’hésita pas à lut­ter con­tre l’occupant nazi durant la Sec­onde Guerre mon­di­ale. La star des années folles mit sa célébrité au ser­vice de la Résis­tance.

Une Artiste et Com­bat­tante

Nous con­nais­sons tous Joséphine Bak­er comme danseuse, chanteuse, et femme noire améri­caine exilée en France. Elle avait con­quis le tout Paris dans les années folles, faisant salle comble dès 1925 au Théâtre des Champs-Élysées. Mais der­rière l’artiste se cachait tou­jours une com­bat­tante. Engagée depuis longtemps dans la lutte con­tre le racisme, dont elle fut vic­time tout au long de sa vie, Joséphine Bak­er s’engagea dès 1939 au ser­vice de la France Libre, deux ans après avoir acquis la nation­al­ité française. « Je ne demandais qu’une chose, servir le pays à l’égard duquel j’ai tou­jours eu une dette de recon­nais­sance. La France a fait de moi ce que je suis, en marge de tous les préjugés. J’étais prête à lui don­ner ma vie ».

Le Com­bat pour les Droits Civiques et l’Antifascisme

À 34 ans, la vedette passe des mots aux actes. Cet engage­ment sonne comme une revanche pour celle qui est rev­enue trau­ma­tisée d’un séjour dans son pays d’origine. « Cette guerre représente un tel tour­nant, prob­a­ble­ment le voy­age en Amérique quelques années aupar­a­vant y est pour quelque chose. Elle avait été poli­tique­ment attaquée par des lead­ers noirs qui l’avaient mise au défi. On lui avait demandé : “Et toi, que vas-tu faire pour les droits civiques ? Es-tu tou­jours une star super­fi­cielle, futile et égo­cen­trique, ou bien as-tu plus à pro­pos­er ? Tu as une dette à pay­er !” ».

Der­rière la Vedette, une Com­bat­tante

La Sec­onde Guerre mon­di­ale donne à Joséphine l’occasion de s’engager encore plus dans le com­bat. Elle devient espi­onne pour la France libre, se met­tant en dan­ger à plusieurs repris­es en voy­ageant dans des pays hos­tiles et en cachant dans ses par­ti­tions des plans d’installations alle­man­des dess­inés à l’encre invis­i­ble. Espiè­gle et courageuse, l’artiste joue de sa notoriété pour tromper l’ennemi. « Ça peut aider d’être Joséphine Bak­er. Les douaniers m’ont fait de grands sourires et m’ont réclamé des papiers mais c’était des auto­graphes. Et voilà, j’avais trans­mis les plans comme une let­tre à la poste ».

Un Hom­mage Tou­jours Présent en France

L’action clan­des­tine révèle Joséphine à elle-même. Der­rière la vedette se cache une com­bat­tante au ser­vice d’idéaux. Après la guerre, elle se retire dans sa pro­priété en Dor­dogne, où elle accueille douze enfants de toutes orig­ines, qu’elle adopte et appelle sa « tribu arc-en-ciel ». Aujourd’hui, la France lui rend un bel hom­mage, et sa mémoire est grande­ment recon­nue et célébrée

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