L’UNICEF et l’UNFPA inquiets face au projet de levée de l’interdiction des mutilations génitales féminines en Gambie

Le Fonds des Nations Unies pour l’en­fance (UNICEF) et l’a­gence des Nations Unies chargée des ques­tions de san­té sex­uelle et repro­duc­tive (UNFPA) ont con­join­te­ment exprimé ven­dre­di leur pro­fonde préoc­cu­pa­tion con­cer­nant le pro­jet d’ab­ro­ga­tion de la loi inter­dis­ant les muti­la­tions géni­tales féminines (MGF) en Gam­bie.

Dans un com­mu­niqué, la Représen­tante de l’U­NICEF en Gam­bie, Nafisa Binte Shafique, et la Représen­tante de l’UNF­PA en Gam­bie, Ndeye Rose Sarr, ont souligné que cette propo­si­tion con­stitue une grave vio­la­tion des droits humains et un revers dans la lutte mon­di­ale con­tre la vio­lence sex­iste.

Une men­ace pour les droits et la dig­nité des femmes

Les deux hauts respon­s­ables onusiens ont souligné que l’in­ter­dic­tion des MGF en Gam­bie en 2015 avait mar­qué une avancée sig­ni­fica­tive dans la pro­tec­tion des droits et du bien-être des femmes du pays. Elles ont rap­pelé que cette inter­dic­tion avait été saluée comme un exem­ple de lég­is­la­tion pro­gres­siste à l’échelle mon­di­ale.

Cepen­dant, l’ab­ro­ga­tion de cette loi com­pro­met­trait non seule­ment les pro­grès réal­isés en matière de sen­si­bil­i­sa­tion et de mobil­i­sa­tion des com­mu­nautés pour aban­don­ner cette pra­tique nocive, mais elle enver­rait égale­ment un mes­sage selon lequel les droits et la dig­nité des filles et des femmes ne sont pas ines­timables.

Appel au respect des engage­ments inter­na­tionaux

Face à cette sit­u­a­tion, l’U­NICEF et l’UNF­PA ont exhorté fer­me­ment le gou­verne­ment gam­bi­en à respecter ses oblig­a­tions en ver­tu du droit inter­na­tion­al des droits de l’homme et à main­tenir l’in­ter­dic­tion des MGF. Elles ont souligné que la Gam­bie était sig­nataire de plusieurs instru­ments inter­na­tionaux visant à défendre et à pro­téger les droits des femmes et des filles.

Les deux agences onusi­ennes ont égale­ment appelé le gou­verne­ment à ren­forcer ses efforts de préven­tion et de lutte con­tre cette pra­tique en met­tant en place des mécan­ismes d’ap­pli­ca­tion robustes et en ren­forçant les ser­vices de san­té. Elles ont insisté sur l’im­por­tance d’im­pli­quer active­ment les hommes et les garçons, ain­si que les organ­i­sa­tions de la société civile, dans cette lutte pour garan­tir un avenir exempt de cette pra­tique néfaste.

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