Amanda Bono

Amanda Bono

Rédactrice en chef Bobéa

La 68ème session de la Commission de la condition de la femme (CSW68) s’est conclue le 23 mars dernier au Siège de l’ONU, à New York, par l’adoption d’un plan visant à renforcer le financement et les institutions pour éradiquer la pauvreté des femmes et des filles. Ce document final, également appelé conclusions concertées, reconnaît la nécessité de redoubler d’efforts pour accroître les ressources nécessaires à la lutte contre la pauvreté féminine, comme l’a souligné ONU-Femmes.

Des mesures pour un financement inclusif et équitable

La Commission a appelé à des réformes visant à permettre aux pays de mobiliser et d’investir des ressources en faveur de l’égalité des sexes. Parmi ces mesures figurent l’allégement de la dette, une fiscalité progressive et la garantie de l’allocation de ressources publiques pour répondre aux besoins des femmes et des filles. Il est également recommandé de mobiliser des ressources financières auprès de sources publiques et privées, de renforcer l’architecture financière internationale et de prévenir une fiscalité régressive.

Politiques économiques et sociales sensibles au genre

La CSW68 a également appelé à la mise en œuvre de politiques économiques et sociales sensibles au genre, incluant l’augmentation de la représentation, du leadership et de la participation des femmes dans les institutions économiques. Cela comprend également l’application des normes fondamentales du travail pour garantir l’égalité salariale, ainsi que le soutien aux entreprises dirigées par des femmes. Le document final insiste sur la nécessité d’un financement solide, flexible et pluriannuel pour les mouvements féministes et les organisations de défense des droits des femmes.

Investissements dans l’économie des soins

Les conclusions concertées appellent également à renforcer les capacités nationales de collecte et d’utilisation de données sur la pauvreté multidimensionnelle, ainsi qu’à accroître les investissements dans l’économie des soins. Cela vise à réduire la pauvreté en termes de temps et de revenus pour les femmes, tout en élargissant leurs possibilités d’emploi.

Un appel mondial à l’action

À l’échelle mondiale, le rapport présenté par le Secrétaire général des Nations Unies à la Commission révèle que 10,3% des femmes vivent dans l’extrême pauvreté. Pour atteindre les objectifs de développement durable d’ici 2030, des progrès 26 fois plus rapides sont nécessaires. La Commission a également adopté une résolution sur le VIH-sida, appelant à des investissements accrus dans l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles dans la riposte au VIH-sida.

La 69ème session de la Commission de la condition de la femme se tiendra du 10 au 21 mars 2025 à New York.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *