

Le 25 janvier 2023 a marqué la troisième célébration de la Journée Internationale des Femmes dans le Multilatéralisme, une initiative proclamée pour honorer les femmes engagées dans la construction de la paix et du développement durable au sein des institutions multilatérales. La cheffe de l’UNESCO a souligné cet engagement, mettant en lumière les réalisations, la vision et le dévouement de ces femmes.
L’égalité de droits : un impératif
Audrey Azoulay, lors de son discours, a attiré l’attention sur l’urgence de l’égalité des droits, citant les estimations du Forum économique mondial indiquant que plus de 130 ans seraient nécessaires pour atteindre la parité. Elle a souligné la nécessité de célébrer les progrès tout en reconnaissant le fossé persistant entre les genres.
L’UNESCO a érigé l’égalité des genres en l’une de ses deux grandes priorités, visant à déraciner les inégalités profondément enracinées et les stéréotypes sociaux. Mme Azoulay a insisté sur le rôle crucial des femmes dans le multilatéralisme, soulignant la nécessité d’engagements forts pour concrétiser le changement.
73 % des femmes journalistes subissent des violences en ligne
Cette édition de la Journée a mis particulièrement l’accent sur la lutte contre les discours de haine en ligne, en se concentrant sur le harcèlement des femmes. Mme Azoulay a souligné l’urgence de la situation, citant une enquête de l’UNESCO selon laquelle 73 % des femmes journalistes ont subi des violences en ligne.
Dans une optique de recherche de solution, l’UNESCO a organisé des discussions sur la désinformation genrée en ligne, avec pour objectif de proposer des solutions. Une grande conférence est également prévue le mois prochain au siège de l’UNESCO, réunissant des représentants des décideurs publics, de la société civile et des plateformes numériques pour élaborer des principes de régulation des réseaux sociaux.
La Journée Internationale des Femmes dans le Multilatéralisme sonne désormais, comme un appel à la mobilisation de la communauté internationale en faveur de l’égalité des droits et de la dignité pour tous et « pour toutes ».