Mon mari ne me fait jamais l’amour

Bon­jour à toutes les sœurs et amies de notre Bobea Mag­a­zine. Je viens moi aus­si me livr­er pour essay­er de trou­ver des oreilles atten­tives qui écouteront sans se moquer de moi ou me juger. Je suis sans voix. Je ne com­prends plus rien du tout.

Un bon mari, mon Mal­o­ca adoré

J’étais si fière de mon mari. C’est un suisse blanc de 45 ans.  Quand je l’ai ren­con­tré aux Galeries Lafayette, j’avais 28 ans. Il fai­sait des cours­es géantes, avec pleins de paque­ts : Yves Saint-Lau­rent ,  par-ci,  Hugo Boss, par-là. Je l’ai aidé à porter ses paque­ts jusqu’à sa voiture.  Nous avons fait con­nais­sance. C’était sim­ple et direct. Il était jeune beau et calme, mais très timide ; il ne par­lait pas trop  et se con­tentait de me don­ner des cadeaux. Moi j’adore les cadeaux ! Il m’a telle­ment gâté que j’ai com­pris que c’était l’homme de ma vie. Et le jour qu’il m’a demandé, « dis moi, est ce que tu m’aimes Bin­tou ? » , un an , après notre pre­mier ren­dez-vous à Paris, dans un salon de thé, près de la place de la Madeleine,  j’ai dit un grand et envahissant « oui ! Je t’aime, je t’aime pour tou­jours !  »  Les clients se sont mis à rire, devant mon ent­hou­si­asme et ma joie folle.

Un mariage rapi­de, sans atten­dre

A Lon­dres, au pays des lumineuses amours et des jours gris. Après une nuit passée à la belle étoile, nous nous sommes ser­rés l’un con­tre l’autre. Il m’a embrassée et j’ai sen­ti son par­fum si doux, si cha­toy­ant qui m’invitait à entr­er dans sa vie. Le lende­main, nous nous sommes retrou­ver à  Lon­dres,  au Lon­don fes­ti­val, par­rainé par le Prince Charles, à écouter des jeunes chanteuses ; il m’a embrassée encore et encore, avec pas­sion, et j’ai fon­du. Moi, je voulais déjà l’épouser.

Puis trois jours après, il m’a invitée à le rejoin­dre en Suisse où il tra­vaille comme Con­seiller en Pat­ri­moine et en immo­bili­er de luxe. Je n’ai pas hésité. Et comme dans un con­te de fée,  la sur­prise vint tout de suite. Dans l’avion, Air France,   il m’a demandée en mariage. Il pleu­rait, j’étais con­quise.  J’ai dit cent fois « oui et oui, encore oui ! », c’était lui que j’attendais dans ma vie. Je pen­sai : «  enfin qu’est ce que tu attendais mon apol­lon suisse ! Main­tenant tu es à moi !  Je vais t’emmener au Séné­gal ! »

Des nuits et des nuits blanch­es sans sexe.

Cette nuit encore ce fut une nuit pleine de câlins  et de bons sen­ti­ments, de belles promess­es. Une nuit de ten­dresse qui nous fusion­na  pour l’éternité. Mais, il ne voulait tou­jours pas me faire l’amour, même ce jour, très spé­cial,  de noces. Je mis cela au compte de la fatigue ; il voulait peu être me pren­dre, comme une princesse, quand il sera en pleine forme et sans stress. J’étais un peu éton­née,  mais bien­heureuse d’avoir épousé l’homme de ma vie. Un homme ten­dre, très poli et réservé, comme j’aime.

 Je devins sa femme et je jurai de n’aimer que lui. Et depuis je n’aime que lui. Cepen­dant, cela fait 2 ans trois mois que nous nous sommes mar­iés devant dieu et devant les hommes. Il n’a pas encore décidé de me faire l’amour. Il me préserve peut être. Mais, moi je le désire plus que tout et  je suis toute prête. Et je veux des enfants. Je ne sais plus que faire et que penser. Il ne doit pas m’aimer comme une femme, sa poupée, sa petite, mais comme une bonne amie, une sœur ! Je sais une chose, il n’aime pas faire l’amour. Pour­tant quel ange, mon homme, mon mari. Doux et ten­dre. Je suis lasse mais j’attends tou­jours. Même si je com­mence à douter et je dés­espère un peu. Ça existe des hommes comme mon mari ? Qui d’autre aurait déjà con­nu ce que je vis et com­ment a‑t-elle fait ? Êtes-vous tou­jours avec lui ? Sans sexe, vous lui restez tou­jours fidèle ? Je me pose mille ques­tions.

 Zel­la Bin­tou, séné­galaise en Suisse.

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