À Mogadiscio, comme au Yémen, on fait la guerre est se filmant avec son Samsung. Dix minutes plus tard, on se met en scène et l’on se connecte sur le Tik Tok chinois, pour informer des cousins vivant dans le Wisconsin aux USA. Telle est la marche du monde global dans lequel, les cultures locales disparaissent et se cantonnent sur des réduits d’une société de plus en plus occidentalisée. Malgré une bien réelle contestation du monde occidental, un peu trop vérolé par ses propres contradictions et ses jugements de valeur à géométrie variable. Deux poids, deux mesures.

Alors, comment vivra-t-on demain ? Quelle est le lieu commun où pourrait se retrouver l’humanité. La consommation serait-elle le premier vecteur de domination culturelle et politique ? Quelle serait la juste place des arts et des loisirs dans l’avènement d’un monde plus consensuel et fraternel. Le hip hop, le Mac Donald, le Sushi ou le Coca Cola appartiennent-ils désormais au patrimoine commun de l’humanité ? La culture peut nous unir. Elle est aussi une arme.